- Une dictée ? Oh non !
- Eh bien, si ! Et même un samedi !!
Quelques dizaines de personnes se sont prêtées à l’exercice samedi 30 mars, dans l’amphi du lycée. Surtout que c’était pour une bonne cause : la lutte contre l’illettrisme, déclarée grande cause nationale. L’évènement organisé par le Club Rotary et parrainé par la comédienne Françoise Dasque a convié jeunes et moins jeunes autour d’une dictée créée par une professeure de français. Françoise Dasque nous a lu et relu la dictée. Puis est venu le temps de la correction : échange de copies parmi les participants, puis vérification par le jury. 3 gagnants dans chaque catégorie ont alors été révélés. Voici les photos des catégories « collège-lycée » et « adulte » !
Voilà ce que Kahina nous dit sur la raison qui l’a poussée à venir s’essayer à cet exercice et son ressenti à l’issue de la dictée :
« J’ai participé à cette dictée, car depuis l’école primaire j’adore les dictées et que je voulais voir si j’y arrivais encore !! Il y a du vocabulaire que je ne connaissais pas dans cette dictée ! Ça a été une expérience enrichissante ».
Kahina
Bravo à Kahina (PT3), Gauthier (S4) et Eloïse (4e) qui ont constitué le podium de la catégorie « collège-lycée » !
Les initiés reconnaîtont aussi ci-dessous deux professeurs du lycée !
Pour ceux que cela intéresse, le texte de la dictée du Rotary 2024
Le petit laitier
Il se dirigeait chaque jour vers le village visin, portant d’une main son seau dans lequel frémissait le lait tout frais de ses vaches. De l’autre main, il tenait un gros sac empli de bouteilles en verre et de bouchons de liège.L’hiver, il portait son gilet vert recouvert d’une cape. Il ajoutait un cache-nez que sa mère lui avait amoureusement tricoté. Et un béret bien évidemment.
L’été, il se protégeait surtout du soleil avec un chapeau de paille.Chemin faisant, il rêvait. Il rêvait de ne plus marcher pendant une heure et demie avec ses grolles qui n’étaient pas de vair, de pouvoir faire ce trajet à vélo, d’agrandir son pécule et même de prendre le large.Quand enfin il arrivait au mur d’enceinte du village, il devait faire apposer le sceau lui permettant de se rendre sur la place du marché.
Ses clientes l’attendaient dès potron-minet, alors même qu’il n’avait pas encore installé son étal. Bien réveillées, la parole déliée, elles étaient déjà entrées de plain-pied dans les petits commérages sans même sembler lui prêter attention. Ce jour-là, aussitôt qu’il eut fini de tout préparer, elles s’agglutinèrent devant son étal, faut dire qu’il était beau garçon ! Sans un mot, il remplit les bouteilles et empocha son dû. Qu’il fît beau ou non, c’était le même rituel. Il l’accomplissait sans mot dire, c’était un statu quo sachant qu’il en réchapperait un jour.Il se dit qu’il était temps de réaliser ses vœux. Tout ce temps, il l’avait passé derrière son paravent en forme de moucharabieh et avait continué à apprendre en cachette de sa mère. Il ne voulait pas passer pour un sot.Il vendit ses vaches, ferma sa maison et prit la route vers le pont où la goélette de ses rêves semblait l’attendre et lui dire : « viens, rejoins-nous, nous t’attendons depuis longtemps ».
Très belle dictée pour une grande cause.merci pour cet évènement superbe